La carte du Serviteur dans notre jeu de carte l’oracle du corps des Neuf Souffles, est reliée à la zone des pieds et chevilles. Pourquoi ce nom ?

Parce que toutes les jambes sont cette part de nous qui entre en lien mobile avec l’énergie mouvante de la Terre, tel le Chevalier qui dompte le dragon… et que les pied en sont la partie la plus élaborée, la plus délicate… et bien qu’elle soit la plus proche du sol, elle est en réalité la part la plus Ciel du Chevalier.

Symbolisme corporel des pieds et chevilles

Cette notion d’un chevalier relié au ciel est également présente dans l’anatomie puisque le pied est la zone du corps où les forces de l’horizontalité se dressent vers la verticale. En termes de biomécanique, le pied humain est une merveille unique dans le règne animal : nous sommes les seuls à redresser tout notre corps vers la verticale sur une réelle bipédie.

C’est parce que cette part du chevalier permet à tout l’être de se dresser vers le ciel que nous l’avons nommé serviteur et représenté par un personnage qui s’incline et met son épée au service de quelque chose de plus grand que lui.

Ramené à la saison, le Serviteur correspond à cette période de l’année (début Mars) qui précède le printemps : une force est en mouvement de manière souterraine, avant que la sève s’élève et se montre dans le monde, puis bourgeonne en de nouvelles manifestations…

Le serviteur est donc entre le point zéro de l’année, qui correspond à l’enfant (le retour à l’innocence) et le redressement, la souveraine.

Plus précisément, le Serviteur reçoit son énergie de l’Enfant Fier (colon) : cette part de nous qui ne réfléchit pas, qui sait d’instinct poser des limites… qui dit Non et Oui… et de l’autre côté, il communique son énergie à la Stratège (cervicales), cette part de nous qui affirme dans le monde la légitimité d’être qui nous sommes.

Il y a donc beaucoup l’intelligence et de finesse dans la force du serviteur : il fait le pont entre un enfant instinctif et une capacité à se montrer dans notre dignité. C’est donc une force souterraine mais pas aveugle.

Cette période de l’année est donc particulièrement favorable à prendre des directions qui respectent les limites de notre enfant intérieur tout en prenant notre place dans le monde.

Pour aller plus loin, on remarque que le serviteur est également en lien privilégié avec 2 autres archétypes : le Maître (menton) et la Tisseuse (mains et poignets), et se mettent en mouvement les uns les autres.

Ainsi notre Serviteur n’est pas seul pour faire des choix éclairés : il peut compter sur le Maître qui à la capacité de recevoir des inspirations d’un ordre très élevé, qui connait notre vérité et peut l’affirmer sans faillir. Ainsi le Serviteur ne stagne pas dans les hésitations du doute et prendre des directions franches, au service de l’être : il sait au service de quoi il est.

Cette qualité à son tour se transfère et porte la Servante, pareille à la dame de cœur du chevalier servant : portée par les nobles intentions de ce dernier, elle peut aller dans le monde avec délicatesse, en contact étroit avec la réalité pour y apporter des graines de sacré et de beauté.