Comme souvent lors de stages, j’offre en soirée un conte improvisé, appuyé sur le dialogue avec le corps que j’établis en moi-même, en interaction avec les personnes qui sont là.
Celui-ci s’inscrit dans un stage sur l’art de la récolte donné dans le Lubéron ce début Octobre 2022 et parle, peut-être, de la manière dont les matières brutes et les vieux rêves enfouis sous les regrets peuvent se transformer en beauté dès lors qu’on leur donne la parole !
Bonne écoute et bonne récolte à vous !
Nicolas BERNARD
Cette vieille femme détestable qui aime la pourriture et les pus, quel choc de la sentir résonner dans mon corps, à l’endroit même de mes sinus surinfectés depuis trois semaines…qui m’obstruent le nez, raclent ma gorge, et me font haleter.
Quelle synchronicité ce conte…!!! pour me faire reprendre le fil intuitif de mon chemin perdu, m’aider à traverser mes strates épaisses de mucosités, encombrées de désespoir.
Trouver comment m’adosser à l’arrière plan, comment retrouver cette patience infinie perdue, et sentir à nouveau cette joie pure
de respirer.
» Je me sens comme une luciole collée à la vitre du grand mystère de la nuit, avec l’envie de plonger dans les flots et chatouiller les algues et les dauphins ». Merci Nicolas pour les rythmes de ce conte, ponctués de vides silencieux et aimants.
J’adore que ce conte soit improvisé, cela le rend intense et vivant. L’histoire est belle et enseigne mais ce qui me touche surtout, ce sont les moments d’hésitation, les failles, les mots parfois un peu bizarres qui s’insèrent, les lâcher prise. Ça me surprend, me fait sourire, me prend au dépourvu. Ça me donne aussi de l’espoir et du courage parce que j’ai toujours rêvé d’improviser en public, tant comme enseignante que comme artiste. Merci au conteur courageux.
C’est magnifique aussi que ce conte ait été improvisé dans le Lubéron, région magique tellement inspirante et que j’adore depuis ma tendre enfance.