DE L’ALCHIMIE D’UNE VIE
Je parcoure les sphères de mon imaginaire à la recherche d’une source vraie
Et quelque part tout en bas une poigne déterminée me maintient au sol.
Moi montgolfière ravissante, cheminement exalté…
L’immense partie de mon âme vole encore dans les cieux insouciants
Dédaigneuse du réel, elle est arc-en-ciel bien plus dense que ceux que nous voyons ici
Blasée de je-ne-sais-quoi, elle trouve sa source d’envie dans des miroitements indescriptibles.
Rester sur Terre est comme un pari, un contrat à court terme.
Le déchirement du voile viendra de toutes façons
Aussi puisant que soit ce choix d’ancrage, il sera rompu un jour,
Alors pourquoi ne pas y prêter une oreille discrètement attentive ?
J’ai de l’attention compatissante envers moi-même… pauvre ère qui s’agite
Matraqueur de matière, malmeneur de lui-même, brute en son environnement.
Acharné qui veut démontrer quelque chose, montagne de muscle, creuseur de mines.
Grand soupir dans ce ciel immense, dans cette alcôve secrète qui s’est construite.
Et s’il avait raison ce monstrueux révolté, si la pierre de son cœur brutal était La Pierre ?
Et si de ces efforts démesurés les astres eux-mêmes pouvaient se retourner ?
Et si l’onde de vérité pouvait secouer l’ordre du monde d’un éclat indomptable ?
Et si le cri de la vie pouvait s’élever un jour, intégral, magistral ?
Et si le temps de la rêverie qui dure depuis l’aube des jours approchait de sa fin ?
Nicolas BERNARD
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