Je grogne contre mes limites, je concasse le désagrément de ne pas être à mon image.
Je rassemble ma tendresse, c’est ce qu’il y a de plus sûr en moi.
Je partage mes songes dans un sens de partage.
Je poursuis des songes comme une enquête sur la vie.
J’aime cette fibre qui danse en moi, ce recoin de merveille.
J’aime ce regard qui plane dans un coin de larme.
Malheur à ceux qui durcissent la vie, ils pourraient s’y enliser.
Je m’y connais, ténébreux géant des passages sérieux,
vieux gardien essoufflé des normes inhabituelles.
Je passe du temps à parcourir les vagues, à semer des flots.
Je passe des heures à scruter l’horizon. Dans un vague à l’âme.
J’ai une question en moi qui ne se formule pas.
Celui qui veut savoir m’éloigne en me fixant des buts.
Celui qui garde le cap ancré dans un silence me guide.
J’ai un grand manteau dont j’apprends tant bien que mal à me servir.
Humain, c’est dans tes replis que je te découvre.
Nicolas BERNARD
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