Notre pratique du mouvement et de l’écoute du corps nous renforce sans cesse dans la conviction que les relations sont indispensables : relation à soi, à l’autre, à plus grand que soi… mais aussi contacts physiques, émotionnels, spirituels…
Les bienfaits pour la santé du mouvement libre et en particulier de la danse thérapie ont été largement reconnus par L’UNESCO qui en encourage la pratique : voir cette déclaration très intéressante sur ce lien : ARTICLE UNESCO sur la DANSE THERAPIE 29.04.12
Nous savons de notre côté la beauté et la force qui se dégagent des groupes qui dansent ensemble et sommes sûrs des bienfaits indispensables qu’ils procurent non seulement aux personnes elle-mêmes mais aussi à leur entourage.
Avec cela nous sommes interrogatifs sur les décisions planétaires pour gérer la maladie.
Depuis longtemps, l’interrelation de l’humain et de la nature est comprise comme une lutte… Il est enseigné à l’école que le vivant est dominé par les lois de prédation, que l’être humain est menacé et qu’il doit éviter le chaos en domestiquant l’inconnu, en civilisant.
Lorsque j’étais étudiant en biologie, le système immunitaire nous était présenté comme un système de défense contre l’ennemi. Sa fonction était présentée comme : éradiquer tout ce qui pénètre à l’intérieur et n’est pas soi… La maladie serait causée par les agents extérieurs (virus et bactéries) suffisamment belliqueux pour « forcer nos barrières », d’où la nécessité de stérilisation, de médication destructive (antibiotiques par exemple) et bien sûr de vaccination… plus largement de peur de l’autre.
Il y a une autre lecture de l’immunité qui parle de relation et de tolérance.
Une lecture qui permet d’envisager que le corps sache établir des relations d’entraide fructueuses avec « l’autre » : colonies de microbes utiles à la digestion, sur la peau, mais aussi virus ou bactéries qui pourraient entrer à l’intérieur du corps pour y remplir des fonctions dont notre ADN est incapable.
Une intelligence apte à assurer notre intégrité grâce à la relation et non comme une entité séparée du reste… Dans cette vision, la maladie serait plutôt un dérèglement de cet équilibre dont la cause n’est pas forcément le virus ou la bactérie mais en priorité notre système interne.
Ce système interne, pour nous, n’est pas qu’une « mécanique biologique » mais un ensemble riche de nos émotions, de nos pensées, de nos croyances. Ce que dans les Neuf Souffles nous explorons en le comparant à un village dont chaque membre compte pour ses compétences et intérêts propres… et qui, comme ce que nous venons de dire du système immunitaire, a besoin non seulement d’avoir sa place dans le village, mais également d’être en lien avec ce qui l’entoure.
Littéralement tout l’intelligent, tout le sensible en nous a besoin de contact.
Sans ce contact avec le monde notre immunité s’effondre parce que les membres de notre communauté interne se retrouvent isolés et privés des multiples interactions que le monde apporte.
Sans ces contacts, notre intégrité ne tient pas le coup.
Il est urgent en ces temps où la solution apportée pour lutter contre les méfaits d’un virus est de pratiquer la distanciation sociale de prendre l’entière mesure des drames vers lesquels cela nous amène.
Nous sommes tristes de voir que des salles de pratiques dédiées à la méditation, au mouvement libre et à la danse ferment, que de tels espaces de ressourcement ne soient pas mis en priorité pour la santé publique comme le préconise pourtant l’UNESCO… qu’il n’y ait pas, plus globalement, de pensée plus écologique pour traverser cette période.
Il n’en reste pas moins que même dans ce contexte il faut absolument nous relier à ce corps, à cette intelligence en nous. Pour nous danser reste le meilleur moyen car il allie dynamisation, relation, écoute sensible… et que dans la danse notre corps nous communique son intelligence, nous donne des réponses, des inspirations, nous aide à savoir comment vivre de la meilleur manière possible qu’il soit.
La méditation assise ou en mouvement, sous toutes ses formes est également bonne.
Même de chez soi c’est possible.
Bien sûr, il serait heureux, dans la mesure du possible et de la sécurité de se retrouver pour danser ou pratiquer ensemble… mais il n’est vraiment pas temps d’abdiquer et de se figer.
Vous trouverez ci-dessous des liens vers nos propres propositions qui peuvent être pratiquées en dansant ou en méditant, dont nous avons adapté nos tarifs pour tenir compte des difficultés financières que beaucoup rencontrent… nous savons aussi que d’autres personnes offrent des accompagnements de haute qualité pour pratiquer de chez soi.
Quoi que vous choisissiez, bougez, écoutez l’intelligence de votre corps ! Il en a besoin et vous le rendra au centuple.
Nicolas BERNARD
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