Qu’est-ce qu’avoir du pouvoir ?

Nous parlons du pouvoir personnel, de celui qui nous fait plus humains, et non de celui que nous prenons sur les autres, bien sûr. Pouvoir d’être au milieu des autres, légitimes de manifester la plénitude de ce que nous sommes, sans arrogance… d’être généreux sans se sentir obligés de jouer un rôle. C’est l’état naturel de tout être vivant.

Qu’est-ce qui n’a pas de pouvoir en nous ?

Fondamentalement n’a pas de pouvoir ce qui se croit isolé.

Toutes les parts de nous qui se sentent seules au monde, qui croient qu’il n’y a aucun soutien, qui ont oublié leur nature fondamentalement interreliée entrent fatalement dans un processus de lutte.

De là naissent toutes nos duretés. Je vais me battre contre les autres, chercher à avoir raison, essayer d’obtenir de force de l’extérieur ce dont j’ai besoin et que je crois qui ne va pas m’être donné spontanément, me plaindre de tout cela, justifier de tout mon mental ma position de victime, et puis aussi croire qu’il me revient à moi seul d’apporter des solutions aux autres pour leur redonner de l’humanité… etc, etc… et en bref développer des milliers de stratégies pour rétablir du lien.

Il y a un chemin tendre, bienveillant avec soi-même, qui consiste à englober ces parts de soi qui se sentent coupées et de les rendre au courant de la vie. La matière et notre incarnation sont nos meilleurs alliés pour cela, car il existe un miracle dans l’univers qui nous est toujours accessible, tant que nous avons un corps : c’est la gravitation.

Quelque soient nos émotions, tensions, compulsions, nous pouvons les rendre à la gravité. Au travers de notre poids, nous retrouvons le lien intime d’appartenance que nous avons à toute la masse de la Terre.

Ce n’est pas pour rien que nous proposons notre stage « Pouvoir Personnel et émotions » à l’automne… et cette année en particulier à la saison qui correspond à l’archétype du barde.

L’automne c’est le moment où les arbres révèlent la richesse de leurs couleurs, infinie poésie comme celle du barde qui s’étonne des couleurs du monde… et qui les offre à la terre avec la beauté de ses mots comme la matière des feuilles s’offre au sol pour enrichir l’humus…

La question est donc de rendre à plus profond que soi… et se en rendant à l’humus, nous recevons en retour notre humanité.

Ce qui se sent seul retrouve du lien, et nous retrouvons du pouvoir personnel.

Tout cela ne peut être abordé uniquement sur un plan mental. Il faut de la pratique, de la répétition… ce qui est aussi l’essence de nos transmissions plus soutenues dans la durée qui ont pour objectif d’apporter des espaces de transformation durable, installées dans le corps, que sont le Parcours Personnel Soutenu et la formation aux Fondamentaux du Mouvement Libre.

Que l’automne vous soit bénéfique et vous rassemble.

Nicolas BERNARD