La Spontanée (carte n°17 de l’oracle du corps des Neuf Souffles) est la part la plus sensible de notre être. Le haut de la poitrine qui contient les bronches et est protégée par le manubrium (haut du sternum) est une zone de notre être très exposée… beaucoup plus que chez la plupart des animaux qui sont tournés vers la Terre.
Cette vulnérabilité est très propre à l’humain qui pour se dresser dans le monde doit s’exposer… ce qui rejoint le fait que cet zone appartient au milieu du corps qui est le centre émotionnel de l’être humain, et en particulier toute la sphère de la poitrine qui est la famille de la nourrice.
Le symbolisme corporel des Bronches
Nous humain sommes des êtres émotionnels… et cette émotionnalité tourné vers les autres fait de nous des êtres tribaux : c’est en partageant cette émotion les uns avec les autres que nous sommes réellement en lien.
La vulnérabilité se situe bien là car ce contact émotionnel est très intime, presque fusionnel : on ne peut échanger ni partager les émotions à distance. Comme l’air qui nous enveloppe de toutes parts, qui épouse notre forme comme l’air que l’on fait entrer en soi dans les poumons, qui pénètre dans nos profondeurs, duquel on ne peut se dissocier : entrer en lien émotionnel avec l’autre pourrait nous perdre. Ça fait peur et c’est vital en même temps.
Être vraiment vivant. Sans émotion, nous sommes secs, tristes.
Chacun se reconnaît sûrement dans cette double contrainte autour de laquelle tourne notre humanité : s’ouvrir et peur d’être blessé.
Nous avons tous été blessés dans nos élans. Et cet élan est vital.
La Spontanée est la part la plus instinctive de notre centre émotionnel… semblable à l’enfant qui s’élance, confiant, apte à se jeter dans des bras aimés et s’y abandonner.
Ce n’est pas pour rien que lorsque nous sommes touchés nous posons notre main sur cet endroit du corps… comme s’il fallait contenir un élan qui pourrait nous faire éclater : tout s’y bouscule : espoirs, joie, besoin d’amour, fraîcheur d’âme, blessures passées.
Dans cette zone se trouve notre besoin de confiance… s’abandonner et s’élancer.
Lorsque l’on perd la confiance que l’on peut s’élancer, on perd la joie.
Lorsque l’on perd la confiance que l’on peut s’abandonner, la vie devient trop dure.
Dans quel creuset puis-je déposer mon besoin d’amour ? Vers quelle Terre ferme puis-je m’élancer sans risque ?
Telles sont les questions que la Spontanée nous invite à nous poser… auxquelles nous ne pouvons répondre à la légère.
Nicolas BERNARD
Stage à venir en Touraine, « S’élancer et s’abandonner » : toutes les infos ici.
Merci… vraiment pour ces paroles qui m’ont touchée énormément et j’ai pu laisser sortir ma tristesse…