Observer les merveilles

Qui ne profite pas des « beaux jours » pour s’émerveiller de ce qui nous entoure ? C’est le temps des nuits de belles étoiles, des étendues sur l’herbe en marge des fêtes, des yeux grands ouverts pour absorber le ciel.

L’été fort des nuits encore longues, c’est ce moment où, pleins de la vitalité qui circule en nous, nous nous adossons au solide de ce qui est là : le sol stable, les plantes en pleine sève, la communauté de ce qui nous soutient, l’observation rassurante des cycles de la vie qui se répètent, de ce nouvel été, des fruits qui se sont déjà bien offerts.

Avec cela derrière nous et à nos côtés, nous pouvons regarder l’immensité des étoiles, c’est-à-dire lever le nez de l’ouvrage intense printanier pour se rappeler que nous faisons partie d’un ordre beaucoup plus vaste que ce qui est accessible à nos sens. Nous le faisons silencieusement, comme des coupes qui peuvent recevoir cet ordre immense… dont nous faisons partie et qui est en nous !

La base du cerveau et l’archétype du Contemplatif

La base du cerveau est une coupe sacrée qui accueille la matière miraculeusement organisée du cerveau. On dit qu’il y a autant de connexions nerveuses en lui qu’il y a de constellations dans le ciel !

Une coupe et un cerveau qui pulsent de manière vivante : en ostéopathie, l’occiput et le sphénoïde, qui forment le plancher du cerveau sont animés d’une respiration vitale, à l’origine mystérieuse, dont la conséquence est d’entraîner tout le corps dans un rythme d’ouverture vers le ciel-rassemblement vers le centre. Ce mouvement est particulièrement joli pour le crâne lui-même qui s’ouvre littéralement comme une fleur, présentant, à chaque « inspiration », l’hypophyse au ciel comme un pistil !

La base même du cerveau, dit « reptilien », nous relie à nos origine terriennes, aux fonctions archaïque… et donc au fond de cette coupe d’où nous recevons, bien dans la matière, silencieusement posés comme les lézards au sol, les influences magnifique de l’ordre cosmique.

C’est l’archétype du Contemplatif !

L’enseignement central du Contemplatif

Le Contemplatif possède donc en lui cette double nature : terrienne, osseuse comme le fond du crâne… et réceptive du ciel immense.

Pour cela le Contemplatif nous ramène à une posture ancrée d’où seulement nous pouvons recevoir ce qui est vaste et complexe sans s’y perdre. C’est ce que l’on appelle émerveillement.

Le Contemplatif nous invite à nous poser pour être pris par l’émerveillement, pour le laisser venir à soi. De cette façon, non seulement nous revenons à la conscience que le cosmos est immense, mais aussi que notre matière, ce corps en fait partie… et que chacune de nos molécules, de nos atomes, sont aussi merveilleusement et précisément agencés que les étoiles entre elles !

Sa position dans l’alchimie du corps porte encore plus cela : c’est le premier archétype de la sphère mentale. Lorsque l’expérience terrestre (instinctive) et humaine (émotionnelle) s’accomplit, une élévation vers le ciel se produit… et nous entrons dans l’antre de ce crâne par le canal qui relie la moelle épinière au cerveau, en haut des cervicales, comme dans un temple sacré…. et là, il y a ce repos, ce temps de suspension pour voir et contempler !

Le contemplatif nous parle aussi donc d’apprécier ce qui a été accompli…. en faisant cela, simplement, nous accrochons une nouvelle étoile dans le ciel.

Pathologies de la base du crâne

Les symptômes de cette zone du corps peuvent être variés et complexes puisqu’ils affectent la base du cerveau, donc des fonctions potentiellement vitales !

En dehors des dérèglements du système nerveux, bien sûr, il y a les traumatismes crâniens… et bien sûrs les fréquentes tensions de la jonction cervicales-crâne dont on connait en ostéopathie les correspondances avec le reste du corps !

Il y a dans ces symptômes peut-être un sens commun : ce qui est vital est merveilleux, ce qui est basique, matériel, de la vie de tous les jours mérite que l’on s’arrête et que l’on témoigne avec étonnement. Peut-être tout manque de fluidité dans cette zone nous renvoie-t-il à ce manque d’émerveillement de notre vie telle qu’elle est !

Le message du Contemplatif

Avec tout ce que l’on a dit précédemment, on le comprend aisément, le Contemplatif, quelque soit le moment de l’année nous appelle à honorer ce qui est là !

« Portes-tu de la valeur à ce qui est autour de toi ? ».

« T’émerveilles-tu des choses simples mais miraculeuses de ta vie ? ».

« Te rappelles-tu que ta vie incarnée est une étoile dans le cosmos ? ».

Nicolas BERNARD

Plus d’infos sur ce symbolisme : “Les Cartes du corps“