Après la vague du solstice, le moment sacré

C’est le repos après le maximum ! Après le solstice, la nature est à son plein déploiement, nous pouvons en contempler le raffinement. Couchés sous les feuillages, la fine complexité de la nature apparaît. À nos yeux ouverts, se révèlent mieux qu’à n’importe quel autre moment de l’année les multiples interactions qui unissent plantes, insectes, animaux, champignons, bactéries pour soutenir la vie !

Cette période qui suit le 21 Juin est l’exact pendant de celle de Noël : ce sont deux moments très spéciaux dans le cycle du soleil, où, après un minimum ou un maximum, il y a comme une suspension : durant quelques jours, la durée d’ensoleillement cesse de croire ou de décroître.

Ces deux temps sont comme des respirations, des soupirs d’ouverture à des moments sacrés.

La période de Noël marque le début du cycle de l’année. La période actuelle en est le milieu… Dans l’alchimie, c’est le moment où l’Or apparaît.

Il y a eu l’ouvrage mystérieux du printemps qui semble repartir de rien, qui ouvre tous les possibles sur les fondations minérales de l’hiver… il y a eu les hésitations des floraisons réussies ou avortées, les nouvelles répartitions du vivant dans les écosystèmes, une nouvelle expansion.

Maintenant tout est là.

Le reste de l’année est consacré à se réjouir, à récolter, à rassembler.

Les mains et poignets et l’archétype de la Tisseuse

La Tisseuse est nommée ainsi pour de nombreuses raisons.

D’abord parce qu’elle se situe à ce moment du cycle d’alchimie : c’est le dernier archétype de la sphère émotionnelle avant de passer à toute la sphère de la tête, reliée au monde d’en haut, à la connaissance et l’élévation. C’est un point de passage donc, où toute l’expérience terrestre, instinctive, et l’expérience humaine, émotionnelle, peut s’offrir à plus grand, atteindre une dimension cosmique, une dimension d’offrande.

C’est bien en effet la fonction des mains d’offrir ! Une fonction que nous sommes presque les seuls dans le règne animal à pouvoir accomplir du fait de notre redressement qui libère nos mains.

Ensuite, comme toute la longueur des bras, elle fait partie de la famille de la sensuelle, dont la fonction est le lien, et en est l’aspect le plus raffiné, le plus relié au ciel. Raffinement et délicatesse qui sont bien représentés par la complexité de son anatomie, des nombreux petits os qui constituent nos mains et poignets, comme une véritable dentelle. Elle est donc la tisseuse grâce à laquelle la toile de nos relations, connues ou inconnues, visibles ou invisibles, existe et tient en place.

L’enseignement central de la Tisseuse

Il est ici question du grand pouvoir de la finesse.

Les mains ne sont pas délicatesse molle. Les mains peuvent frapper, trancher, tuer… et créer, pétrir, caresser… mais aussi appuyer, griffer, effleurer.

Toutes ces fonctions variées des mains sont des variantes de la multiplicité des liens qui font que la toile de la vie est vivante, colorée… dans le temps et l’espace… et non morne et monotone !

La tisseuse enseigne que nous sommes tous porteur d’une dimension sacrée, d’une capacité à sacraliser… et que cela est digne, fort, actif dans le monde, nécessaire. Nous avons tous en nous une « servante sacrée », qui n’a rien d’évanescent.

Et ces mains, si uniques dans le règne animal, nous invitent aussi à ré-honorer ce cadeau que nous avons, nous humains, comme le privilège d’être des êtres redressés sur la terre…

Pathologies des mains et poignets

Le premier sens que peuvent avoir les symptômes de la main ou du poignet est celui du lien : le lien que j’entretiens avec les autres est-il assez fin, délicat, intelligent ?

S’il y a fracture, c’est peut-être qu’il y a rupture.

S’il y a engourdissement, entorse, ou sclérose, c’est peut-être qu’il y a morosité dans mes relations

L’autre sens est lié à l’alchimie : peut-être que j’ai du mal à « transformer » une situation, à passer à chose, à franchir une étape de vie… peut-être que la dimension de sacré n’est pas assez présente ?

Le message de la Tisseuse

La Tisseuse nous invite, quelque soit la saison, à nous questionner sur ce qui fait le cœur de notre vie d’humain relationnels : l’équilibre entre moi, les autres, et le sacré.

Cela peut se traduire par des questions comme :

« Est-ce que tu honores ce que tu as accomplis ? »

« Y-a-t-il suffisamment de délicatesse dans ta vie et dans tes liens ? »

« Es-tu prêt à célébrer ? »

Nicolas BERNARD

Plus d’infos sur ce symbolisme : “Les Cartes du corps“