Je suis l’organe curieux,
le point de réunion fameux,
là où s’aboutissent les mots dans la jonction silencieuse des branches mandibules.
Je suis la vérité androgyne.
Pointe ultime des spirales qui descendent du Ciel,
après moi sera l’hiver.
Les Celtes me nomment Samhaïn.
Le corps me nomme menton.
Du déferlement des Arts poétiques,
je créée mes tables, incisif.
Je suis le dernier repère planté en Terre,
la dernière graine de mystère explicite avant que le pouvoir ne revienne au plus profond, au plus essentiel.
Je suis le Maître, récolte distillée du cycle écoulé.
Tout est en moi, prêt à disparaître.
Je suis le Maître.
Nicolas BERNARD
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