Temps des poussées invisibles et des carnavals déferlants.
Les jours rallongent et tu t’étires dans le froid.
L’hiver est là mais déjà ton âme regarde l’horizon.
La croûte de la surface craque, l’enfant sort de l’oeuf.
Tu ne le sais pas pas, tu ne le sens pas, mais je suis là.
Je suis le fougueux.
Je suis l’énormité de tes fessiers, ce sourire moelleux qui sort de sa caverne.
Je suis le réveil de l’ours qui s ‘ébroue, massif et puissant, encore indécis.
Ma lenteur est déjà indomptable.
Bientôt je serai l’élan du jaguar, le sourire carnassier sur sa proie.
Appui sur le sol ferme, ressort des muscles, odeur de musc.
Avec moi tu es animal, sans morale.
Poussée racinaire avant l’heure, je précède les sèves.
Je suis la raison avant ta raison, le prolongement des rêves des enfants
De ma base ferme, terre perinéenne, j’étends mon territoire.
Bientôt tu prendras forme.
Je suis le fougueux,
multiplication des cellules
puissance de vie
fourneau premier.
Je suis la vie.
Nicolas BERNARD
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De l’allant, de l’enthousiasme, de la force de vie pure et brute qui jaillit, sans effort ! Comme il est heureux de se laisser traverser, agir ! La sève est là qui sourd par salves ! Je vois Gargantua, je vois Pantagruel, ces géants qui nous habitent tous, dont les élans tout azimut, soutenus par un vide informel, seront heureusement canalisés !
Merci Nicolas ! Inspirant !