Par la lune ronde, les peaux appellent la caresse,
mais les poils se hérissent,
farouches, craintifs,
L’épiderme se redresse et laisse surgir le cri de la bête !
…
Appel sans fond du gouffre guttural,
Hypnose sans âge d’une force contenue.
Geignante,
avide,
tendue vers le ciel comme un but impossible.
…
Et pourtant tous ces pics acérés ne sont que tendresse :
ils pleurent en dedans, cherchent l’impossible réconfort,
se demandent si cette lune, reflet de Dieu le Silencieux,
existe en dedans,
s’il est possible de ne pas lutter,
si l’on peut faire rentrer un peu de cette paix
sans se perdre, sans être consommé.
Cœur lourd, petite âme qui lutte sans fin !
Dépose ta complainte dans le rond du Ciel !
Laisse s’écouler l’eau de tes yeux,
et la vasque de la vie te guider vers ta réponse.
Tout est là qui attend !