La flèche précise de ce qui nous fait du bien
Entrer en lien avec autrui n’est pas qu’ouverture !
Si nous ne faisions qu’ouvrir nos bras de la même façon à tout le monde, sous prétexte d’amour inconditionnel, non seulement les relations perdraient de leur savoureuse singularité, mais nous aurions de forte chances d’être blessés !
Tout n’est pas bon à prendre chez l’autre.
Accueillir l’autre émotionnellement c’est comme recevoir quelqu’un dans sa maison : certaines personnes peuvent y dormir, d’autres uniquement passer la soirée dans la salon… et d’autres n’ont tout simplement rien à y faire.
C’est cela que l’on nomme discernement, dont l’opposé est la confusion… confusion fréquente dans une société où on nous a rarement éduqué à tenir compte de nos ressentis et à être légitimes de nos limites !
L’archétype de la Discernante
La zone basse de la poitrine, avec le diaphragme, la pointe du sternum et les dernières ramifications des poumons (les bronchioles) évoquent cette capacité de trier.
L’air qui entre en nous symbolise la qualité relationnelle, comme nous l’avons développé dans l’article sur l’archétype de la Généreuse… mais cet air, tout comme les aliments au niveau des intestin, est trié. La dynamique du diaphragme permet de doser l’amplitude et la force avec laquelle l’air entre, et donc la profondeur avec laquelle il va entrer dans nos bronchioles, et donc l’intensité des échanges gazeux. Nous savons qu’un telle régulation est nécessaire : une hyperventilation entraine une hyperoxygénation qui est dangereuse à la santé… comme l’est une ventilation insuffisante.
Par ailleurs, c’est bien dans cette zone terminale des bronchioles que se décide ce qui va sortir de nous (gaz carbonique principalement) et ce qui va entrer (oxygène principalement).
Il n’y a aucune notion de bien ou de mal à ce phénomène… chaque chose a sa place !
Tout cela est précis… tout comme la fonction et la dynamique de la pointe du sternum (apophyse xiphoïde) qui évoque une pointe de flèche et qui équilibre toutes les micro tensions du diaphragme pour en ajuster la physiologie.
Le discernement est une histoire de finesse et de précision !
L’intelligence relationnelle
La Discernante est le nom donné à cette zone du corps, membre de la famille de la Nourrice, pour toutes les raisons évoquées plus haut, mais également car c’est la dimension la plus « élevée » de cette zone respiratoire. La respiration commence avec l’innocence des bronches et du manubrium (la Spontanée), se déploie avec la Généreuse et s’affine avec la Discernante. Celle-ci est la dimension Ciel, connaissance, clarté de cette sphère de la poitrine qui parle d’amour : aimer, donc, avec intelligence, en voyant clairement qui est qui, sans jugement.
On pourrait dire que grâce à cette fonction en nous, nous sommes aptes à discerner avec qui les relations d’âme à âme sont possibles… et à l’opposé, avec qui entrer en relation est simplement une perte de temps.
Assumer cette clarté-là libère : reconnaître qu’une personne n’est pas « bonne pour moi » n’exclue en rien qu’elle le soit pour quelqu’un d’autre ! Les relations saines n’enferment pas ! Elles ouvrent la poitrine et rendent plus libre !
Cette qualité d’intelligence dans l’amour est manifesté dans l’atmosphère terrestre elle-même : elle est une grande matrice qui non seulement enveloppe la Terre comme un enfant… mais elle trie aussi les rayons et les informations qui viennent du soleil et du ciel ! Sans ce tri qui ne laisse entrer que ce qui est bon à la vie, nous ne serions pas là !
Les pathologies
Les symptômes les plus courants de cette zone du corps sont des sensations d’oppression… pouvant aller jusqu’à la crampe et la peur de ne plus pouvoir respirer.
À l’éclairage de ce que nous venons de dire, il est pertinent de penser que lorsque de tels symptômes se manifestent, nous sommes dans la confusion, nous avons laissé quelqu’un ou quelque chose venir en nous ou trop près de nous… et que nous manquons maintenant d’espace pour retrouver un sens de liberté qui nous permette d’apprécier ce qui est auprès de nous… à la juste distance et place !
Et la saison ?
Après avoir rassemblé la tribu pour que les grands travaux de l’année se fasse en bonne intelligence, c’est certainement là que vont émerger les problèmes intrinsèques à la relation (ce que certains nomment le PFH : putain de facteur humain). C’est au cœur de la relation que l’on rencontre l’autre. C’est dans ce bain que l’on doit mettre en œuvre cette faculté de discernement… afin que le collectif grandisse de ses apprentissages au lieu de s’effondrer sous le poids de l’insoluble !
Pour une communauté comme pour un couple, c’est lorsque la difficulté émerge que la relation commence... c’est là que l’intelligence relationnelle arrive et avec elle la rencontre réelle !
Cette fin Mai est porteuse de cette énergie car c’est là que le « faire ensemble » commence traditionnellement à battre son plein.
Le message de la Discernante
La Discernante appelle inlassablement à écouter avec finesse les signes de son corps et à interroger les relations (au sens large) en dehors de toute culpabilité en osant se servir de cette question comme d’une pointe de flèche : « Est-ce que cette relation est bonne pour moi, est-ce qu’elle a du sens pour mon âme ? ».
Ce, bien sûr, quelque soit la saison !
Nicolas BERNARD
Plus d’infos sur ce symbolisme : “Les Cartes du corps“
Merci beaucoup pour vos articles c’est toujours pertinent et aidant! Et cela tombe si juste merci pour votre inspiration et la direction que cela donne.